Ce n’est un secret pour personne. Ferney-Voltaire disparaît sous la bétonisation de ses derniers espaces verts. D’ici 2026, notre cité accueillera près de 2500 logements supplémentaires avec de nouveaux habitants et de nouveaux besoins à la clef plus particulièrement dans le domaine scolaire.
Quelle vision du futur notre commune propose-t-elle face à de tels enjeux ? La majorité fait ce qu’elle sait faire le mieux : elle botte en touche en renvoyant la balle à la Société publique locale Terrinov. De fait, le projet de développement de notre commune initié par François Meylan et poursuivi par Daniel Raphoz repose sur une stratégie risquée. La construction d’un centre commercial géant en entrée de ville doit dégager les moyens nécessaires au financement des infrastructures qui nous permettront de ne pas devenir une banlieue dortoir (écoles, crèches, gymnases, lieux de loisirs, transports…). Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes ? C’est compter sans les recours juridiques portés par des citoyens voulant préserver un cadre de vie conforme aux exigences de la transition écologique. En effet, deux recours bloquent encore le démarrage des travaux et font prendre du retard au projet de centre commercial géant. Doit-on le déplorer ?
Les faits sont là. Il faut au moins quatre ans pour construire une école sans compter les délais de mise en service. Peut-on attendre dans ces conditions que le projet de centre commercial soit purgé de tout recours ? Tout cela n’est pas sérieux. C’est à la majorité actuelle de programmer dès maintenant la construction d’infrastructures à partir d’une stratégie financière crédible et stable. En attendant, la bétonisation de notre commune s’accélère. Le PLUI la prévoit et le maire de Ferney, par ailleurs vice-président à l’urbanisme du Pays de Gex, l’encourage malgré nos protestations. Si vous partagez notre préoccupation concernant la saturation de nos écoles, n’hésitez pas à signer et partager la pétition sur ferneyengrand.fr
Jean-Loup Kastler, Myriam Manni, Nicolas Krausz