Décrivez de façon anonyme en dessous de cet article toutes les difficultés auxquelles vous avez été confrontés à cause de l’absence d’hôpital en Pays de Gex :
- Difficultés face à l’actuelle crise sanitaire
- Problèmes liés à une urgence
- Difficultés de déplacement
- Sentiment d’abandon, stress médical
- Renoncement à certains soins
- Dépassements d’honoraires dans des cliniques privées
- Absence de maternités
- Absence de spécialistes
Et bien d’autres difficultés…
Si vous ne l’avez toujours pas fait, vous pouvez signer la pétition pour un hôpital public en Pays de Gex ici : http://chng.it/4rHXzfXX
Nous étions en 2017 quand j’étais enceinte de mon premier enfant.
J’ai été obligée d’être suivie par mon médecin traitant présent à Ferney-Voltaire car il n’y avait aucune sage femme dans le Pays de Gex !! Lorsque j’ai pu en trouver une pour faire mes échographies, j’étais déjà à 5 mois de grossesse, et elle était à Feigères ! Je devais faire 45 minutes de route pour mes rendez vous… si je n’étais pas dans les embouteillages de la douane de Bardonnex… mes premières échographies avaient été faites par le laboratoire d’imagerie médicale de St Genis Pouilly qui n’est pas du tout spécialisé dans les grossesses et qui avait fait n’importe quoi…
Pour mes rendez vous à l’hôpital je devais me rendre à St Julien en Genevois… 40 minutes de route pour y aller, sans les embouteillages encore une fois.
Pour être suivie par une kinésithérapeute je devais aller à Annemasse ! 40 minutes de route encore une fois, à l’opposé de mes autres lieux de rendez-vous.
Et cela jusqu’à mon accouchement !!
J’ai même dû arrêter mes séances de kinésithérapie avant car je ne pouvais plus faire autant de route dans mon état…
Pour terminer, le trajet jusqu’à l’hôpital le jour où l’accouchement a commencé a été un calvaire….
Est il normal que je sois obligée d’aller aussi loin plusieurs fois par semaine pour prendre soin de mon futur enfant et moi ?
Un hôpital dans le Pays de Gex ainsi que la présence de plus de médecins spécialisés plus près de nous aurait évité tout cela…
Dans toute cette histoire, essayez un peu d’imaginer la même situation sans moyen de locomotion…. parce que j’ai de la chance d’avoir le permis et d’être véhiculée !
Je viens d’emménager à Ferney-Voltaire et je n’ai pas de famille ici. Je suis fiévreuse depuis 5 jours avec de très forts symptômes grippaux. La seule façon que j’ai de me soigner sont de prendre des dolipranes et d’appeler le Samu. Il est impossible de voir un médecin généraliste en urgence car ils ne prennent pas de nouveaux patients… il est également impossible pour moi d’aller aux urgences car elles sont beaucoup trop loin et je n’ai pas le permis et encore moins de véhicule. Je n’ai reçu qu’un conseil du Samu par téléphone…. pas de possibilité d’ordonnance pour des antibiotiques, ou de prise de sang ou n’importe quel autre examen, pas de possibilité d’arrêt de travail, etc….
L’installation d’un hôpital dans le Pays de Gex est nécessaire !!!
En plus de nouveaux médecins et d’une meilleure prise en charge des personnes dans le besoin de soins !
Nous étions en 2017, et j’étais enceinte de ma fille aînée. J’étais suivie au minimum par mon médecin traitant présent à Ferney Voltaire. Et j’ai de la chance d’en avoir un ! Parce que ce n’est pas le cas de tout le monde…
Plus le jour du terme approchait, plus je devais me préparer car c’était mon premier enfant. Malheureusement, pour mes rendez vous à l’hôpital, je devais faire 35 minutes de route pour rejoindre l’hôpital de St Julien en Genevois.
Pour la sage femme qui me prépareait à l’accouchement et qui me faisait mes échographies, j’étais obligée d’aller à Feigères ! 45 minutes de route minimum si j’avais de la chance ne pas être coincée dans les embouteillages de la douane de Bardonnex qui parfois remonte jusqu’à l’aéroport… Pour être suivie par une kinésithérapeute, je devais me rendre à Annemasse ! Encore 35 minutes de route complètement à l’opposé de mes autres lieux de rendez vous.
Est ce normal qu’une femme enceinte soit obligée de faire autant de trajets en voiture pour prendre soin d’elle et de son futur enfant ?
Et encore une fois, j’avais de la chance d’avoir le permis et d’être véhiculée !
Mon Covid dans la zone frontalière du Pays-de-Gex (01)
Que ce serait-il passé si j’avais été seule et désargentée?
– J’ai ressenti les premiers symptômes le 4 avril, et j’ai dû attendre le 6 avril pour me faire tester.
Les symptômes sont tels que je n’arrive plus à me nourrir, une forte diarrhée me déshydrate, la fièvre est entre 39 //40 .
Mon compagnon appelle le SAMU. Les Pompiers me prennent en charge : direction Nyon (Suisse), car, bien qu’habitant côté français, je travaille en Suisse et j’ai, au regard de ma profession, une assurance suisse qui me couvre dans le monde entier.
Je suis prise en charge : perfusion, radio des poumons, mise sous oxygène, mais pas d’hospitalisation donc retour à la maison : mon compagnon revient me chercher.
– Les jours suivants mon état empire : toux sèche, mal dans la poitrine, toujours une forte fièvre, diarrhée. Je suis dans l’incapacité de me nourrir seule.
– le 11 avril on appelle le 15. Ma saturation en oxygène est à 90. Je suis prise en charge par une ambulance. Les ambulanciers acceptent, après paiement, la prise en charge pour l’hôpital de Nyon en Suisse.
A l’hôpital de Nyon, je suis mise sous oxygène c’est tout , quand le niveau d’oxygène est un peu remonté, on me renvoie à la maison. De nouveau pas d’hospitalisation et toujours pas de traitements. J’ai dû prendre un taxi, et gérer l’échange avec le chauffeur, tremblante de fièvre, confuse de faiblesse, et… potentiellement contagieuse…
– 13 avril nouvel appel au SAMU, pour alerter car je suis de plus en plus faible. Je ne tiens pas debout. Je ne peux toujours pas m’alimenter depuis le 7 avril, et la saturation en oxygène est toujours à 90.
Le SAMU refuse de me prendre en charge, invoquant le fait que l’hôpital de Nyon ne m’a pas hospitalisée l’avant-veille et qu’il est donc inutile de revenir pour les mêmes symptômes.
Pour se rassurer mon compagnon se procure un tensiomètre. Le moins cher est à 150 euros. Combien de familles à l’heure actuelle peuvent, sans grever leur budget, se procurer un tel appareillage, qui s’avère néanmoins indispensable vu que personne n’est en capacité de soigner, de rassurer, et de me prendre en charge humainement en tant que malade.
Tous les voyants sont aux rouge : impossible de sortir du lit, de boire, de manger, diarrhée intense, je tousse beaucoup. Une très grande douleur, que je n’ai encore jamais éprouvée, envahit ma poitrine, et la fièvre (une très grande fièvre), me laisse tremblante et confuse.
– Quatrième appel au SAMU. Prise en charge par les ambulanciers qui refusent de m’emmener à l’hôpital cantonal de Genève, mais affirment que, si la situation l’exige, je serai transférée dans un hôpital Suisse de mon choix.
Direction : hôpital de St-Julien en Genevois en Haute-Savoie (donc depuis le Pays-de-Gex, il faut franchir deux frontières).
La descente aux enfers commence :
A St Julien l’attente commence sur un brancard dans une salle lugubre. Je suis seule, sans la possibilité d’appeler une infirmière. Aucun dispositif n’est prévu à cet effet autour de moi.
J’attends ainsi, sans aucune prise en charge, sans aucune visite de qui que ce soit. Je n’ai même pas la possibilité de prendre un peu d’eau.
4h se passent. Désespoir. J’appelle mon compagnon pour qu’il vienne juste me porter de l’eau. Gex-St Julien : 45 minutes de route davantage si embouteillages aux frontières. Heureusement il ne travaille pas à ce moment là mais les enfants restent seuls.
Quand mon compagnon arrive, il me trouve pliée en deux sur une chaise dans la salle d’attente en vue d’un nouveau retour à la maison.
En effet, un infirmier nous a informé que je dois retourner à la case départ car l’hôpital de St Julien ne me prend pas en charge pour une question d’assurance.
Mon compagnon demande à ce que je sois transférée à l’hôpital Cantonal de Genève qui est à 30 minutes de St Julien juste de l’autre coté de la frontière suisse.
Ce n’est pas possible, me dit-on, car ce serait considéré comme un “transfert de confort” c’est-à-dire entièrement à notre charge.
Le ton exaspéré et tourmenté de mon compagnon (ayant fait remarquer que, pendant tout ce temps (4H), aucun médecin n’était venu faire un bilan de mon état), a déclenché la subite venue d’un médecin qui, sans trop s’approcher de moi, a jugé mon état préoccupant.
A court d’arguments pour justifier le manque de soins notoires (qui relève sans doute, comme ailleurs, d’un manque de moyens basiques en matériel et en personnel…), nous a informé que l’hôpital refusait le transfert et que par conséquent, qu’il faudrait aller au Cantonal de Genève par nos propres moyens.
Apres 30 minutes de route dans notre voiture personnelle : arrivée à l’hôpital cantonal de Genève. La prise en charge immédiate : (perfusion, oxygène, prise de sang, scanner), a révélé la réelle gravité de mon état. Trois médecins se sont affairés autour de moi.
Je suis incapable de décrire mon état d’alors. J’étais semi-consciente, au bord de l’évanouissement. Le diagnostic était posé : 50% de mes poumons étaient atteints .
En tous cas, en ce qui me concerne, le contraste entre la prise en charge par les deux hôpitaux a été saisissante.
Remarques :
Mon cas n’est pas exceptionnel : un médecin du Pays-de-Gex m’a dit que se sont présentés plusieurs cas semblables au mien.
Que ce serait-il passé si j’avais été seule et désargenté ?
Comment justifier une telle partie de « ping-pong » (allers-retours particulièrement compliqués par la géographie trans-frontalière, refus de prises en charges, personnels visiblement débordés et impuissants) qui entraînent, dans mon cas comme dans d’autres, une perte de chances?
Est ce digne d’un pays comme la France d’avoir des hôpitaux dépourvus à ce point de personnel et de moyens?
Devons nous tolérer plus longtemps la casse du service public?
“La santé des français est la priorité », derrière ce discours de l’Etat, ne se cache-t-il pas une volonté et des actes de faire place net au profit du privé ?
Afin de gagner du temps, et d’éviter les passages de frontières, un véritable service public (hôpital public) ne serait-il pas indispensable dans ce désert médical qu’est le Pays-de-Gex, avec ses bientôt 130 000 habitants ?
C’est d’un hôpital dont on a besoin pas d’un centre commercial
Tout se construit sauf un essentiel qui est pourtant indispensable au Pays de Gex
Bonjour, pas plus tard que mardi, un bébé de 9 mois s’est ouvert le front. Aucune gravité mais des points de sutures étaient nécessaires, 7h d’attente à st ju ben oui 14 juillet oblige! Ce n’est pas normal!
Mon fils de deux ans a eu des éruptions cutanées anormales pendant le COVID, il était très dérangé et faisait de la température aucune prise en charge il fallait aller à l’hôpital… pendant le COVID hors de question de bouger et d’attendre mille ans à l’hôpital… je me suis débrouillée tte seule mais ce fut long….
Encore un autre exemple j’en ai par dizaine!!! Il est anormal de devoir faire 40 min à 1h de route minimum pour se faire soigner!
Vu la région et ce qu’elle coûte un pôle santé mais un vrai, pas une utopie de politiques serait le bienvenue !
Bonjour,
Je suis retraitée des Nations Unies et pendant tout le confinement je n’ai pas pu accéder au système hospitalier et médical suisse. Ce qu’on nous a montré à la télévision sur la coopération entre le système médical français et suisse était surtout de la communication. Dans les faits, les Gessiens étaient traumatisés beaucoup n’ont pas pu avoir accès au soin et ont dû renoncer à se soigner. J’ai été scandalisée par l’attitude de la députée Madame Givernet pendant cette période qui n’a rien dit et rien fait en se contentant d’utiliser des formules vides de sens.
Si la question d un hôpital dans le Pays de Gex ne se posait pas pour moi, gessienne d’origine, ni pour personne à la fin du siècle précédent ! Elle est devenue, depuis de nombreuses années, une véritable inquiétude.
Avec une grande famille de ce côté du Jura et de l’autre, le mot « hôpital » a été souvent prononcé et le mot « problème » aussi. Ils sont liés.
Tant pour les urgences que pour les opérations courantes ou autres et les délais, un hôpital s’impose dans le Pays de Gex.
Avec une population en constante augmentation, une circulation de plus en plus ralentie et l’obligation du transit en Suisse ( situation encore aggravée pendant la pandémie) il est maintenant urgent que les élus se lancent sur ce sujet.
Espérons que ma demande et toutes les autres soient entendues.
En février, après une coupure au doigt, mon fils n’a pas pu être pris en charge par les urgences de Tougins. Ils étaient débordés et comme les médecins n’ont plus le nécessaire pour le faire puisqu’il y a des urgences à Gex, il a fallu aller aux urgences de St Ju.
Mon mari a eu un malaise pendant la nuit, le 15 a mis des heures à répondre au téléphone, Finalement il a été pris en charge à St Ju puis tranféré à Annecy. J’habite Crozet, travaille à Genève et perd des heures sur la route pour rejoindre Annecy.
J’ai des enfants garçons et filles très actifs et très sportifs. Je ne sais plus dire combien de fois j’ai dû rejoindre les urgences de St Ju, attendre des heures pour qu’ils soient pris en charge.
Je me suis coupé un doigt en allant aux champignons. Ma mère m’a conduit aux urgences de St Ju en fin d’après-midi, à 23 h nous attendions toujours. J’ai renvoyé ma mère à la maison et au milieu de la nuit j’ai dû prendre un taxi pour ST Genis.
Bonjour,
En tant que femme, j’ai toujours trouvé que l’absence d’hôpital était une vraie discrimination pour les femmes. L’absence de maternité nous fait vivre notre maternité dans l’angoisse. J’ai des amies pour qui la grossesse s’est très bien passée et d’autres moins. Pour ces dernières, l’absence d’hôpital et de maternité a été un calvaire.
C’est pour ça que moi et de nombreuses femmes de mon entourage nous avons signé votre pétition.
Bonjour,
J’ai soixante-dix ans et récemment mon beau-père a fait un avc. Cela a commencé par un malaise que ma belle-mère a décrit comme tel auprès du 15. Les urgences ont alors indiqué à ma belle-mère de l’emmener voir son cardiologue à Annemasse. Cela a duré une heure-et-demie. Arrivé dans le bureau du cardiologue, il a fait un avc. Nous étions sous le choc. Il a été vite transféré vers Annecy et s’en est miraculeusement sorti.
Cette situation n’est ni la faute des urgences ni de ma belle-mère. Comment voulez-vous qu’une femme qui n’est pas médecin fasse un diagnostic efficace dans cette situation ? Cette situation m’a convaincu de la nécessité d’un hôpital en Pays de Gex car le premier diagnostic n’est pas toujours certain. Face à un grave problème, on n’a donc pas la certitude d’être directement envoyé vers les urgences genevoises comme le prétendent certains. Le combat pour l’hôpital en Pays de Gex est donc un juste combat.
J’ai eu le covid-19 pendant le confinement. A l’aller j’ai été emmené par une ambulance à Saint-Julien. Là-bas ils m’ont dit que j’avais le covid mais qu’il ne s’agissait pas d’une forme assez grave pour me garder. Il était très tard et je ne savais pas comment rentrer chez moi. Ils m’ont dit de prendre un taxi mais c’était minimum 200 euros. Je ne pouvais pas me le permettre. Je suis salarié en France et je touche 1200 euros par mois. J’ai dû prendre les transports en commun. Je suis arrivé très tard à la maison avec la tête qui bourdonnait. J’ai croisé plein de gens dans les transports. C’était n’importe quoi. Alors quand j’entends des gens dire que tout va bien en Pays de Gex, je suis écoeuré.
Voir des gens de l’équipe de François Meylan expliquer qu’il n’en avait rien à faire d’un hôpital en Pays de Gex parce qu’ils se font soigner en Suisse m’a révolté. Pourquoi il se présente aux élections ?
Nous voulons un hôpital public et pas une clinique privée car une clinique privée engendre des dépassements d’honoraires et des frais d’hébergement très importants. Je l’ai vécu en Haute-Savoie.
Bonjour,
La semaine dernière, en plein confinement et avec les frontières suisses fermées nous avons dû nous rendre aux urgences de saint julien depuis Gex. A l’aller, les douaniers suisses ont été bien gentils et nous ont laissé passer par la suisse devant l’urgence de la situation. Mais au retour après 8h d’attente aux urgences et vers minuit ils nous ont refusé le passage. Nous avons dû faire le tour, j’en ai pleuré…
L’absence d’hôpital en Pays de Gex est pour moi une angoisse permanente. Avec les frontières suisses fermées l’accès aux hôpitaux devient encore plus difficile. Une fois j’ai été emmené en urgences à l’hôpital d’Annecy. Après un check-up on m’a demandé de rentrer chez moi. Comme je n’avais pas de voiture et que ma famille était absente, c’était impossible et j’ai dû passer la nuit sur le parking de l’hôpital d’Annecy.